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Paillotes et restaurants de plage menacés  : Soutien du Cercle des Grandes Maisons Corses


Jean-Paul-Lottier le Dimanche 14 Janvier 2018 à 22:19

Dans un communiqué, le Cercle des Grandes Maisons Corses, représenté par son président César Filippi, apporte son soutien aux propriétaires de paillotes et restaurants menacés de destruction



 Paillotes et restaurants de plage menacés  : Soutien du Cercle des Grandes Maisons Corses
"Le Cercle des Grandes Maisons Corses apporte son soutien total aux paillotiers et aux restaurateues menacés demain d'interdiction avec la destruction programmée de leurs bâtisses, pourtant légalement exploitées et taxées depuis maintenant 40 ans !
Il constate l'énorme différence d'approche et de traitement sur les mêmes dossiers entre les propriétaires des Palaces Cannois et les petites paillotes et restaurants, à gestion patrimoniale, des indigènes Corses
 Quel zèle, quelles précautions extrêmes, sont actuellement déployés par l'administration pour garantir à terme le financement de leur auto-destruction fin 2018 !



L'administration utilise t-elle la même célérité, et les mêmes moyens, pour lutter contre l'énorme business para-commercial (75% de l'offre réceptive de l'île...) des 400 000 lits loués au noir en Corse ?... dans lesquels, de surcroît, le ménage et les services sont assurés à 90% par des travailleurs non déclarés !
Et cela, sans aucun risque pour leurs propriétaires spéculateurs ! Eux, en effet ne seront jamais contrôlés, il n'y a pas de Loi en France pour empêcher cela ! Et Bercy, ne va pas demander de légiférer la dessus, Il nous l'a confirmé ! Comme, au niveau national cette "dérive" ne représente que 2% ... et que l'économie de la Corse, ne l'intéresse pas ! Puis, du moment que ça contribue à la colonisation de peuplement, n'est ce pas ?... alors ma foi, c'est toujours bon à prendre !



Pourtant, ces paillotes et restaurants sont partie intégrante du décor balnéaire de notre île !
Ils sont assidûment fréquentés par les touristes et les indigènes, par les jeunes et les anciens !
Il faut être conscient que leur disparition va toucher l'ensemble de l'offre réceptive Corse !
On peut s'interroger sur le devenir des exploitants et de leurs salariées après ces destructions...
On peut s'interroger sur le devenir des espaces livrés à l'occupation et à la prédation sauvage...
On peut s'interroger sur la sécurité, l'hygiène et le confort des usagers de ces plages...
On peut s'interroger sur l'avenir du tourisme dans l'île face à la féroce concurrence internationale...


 Toutes ces questions ont été posées à l'État... Sa seule réponse a été : "destruction à vos frais" !
Nous sommes au 21ème siècle le monde a changé, mais la France, Elle, ne change pas ! Elle, ne veut pas changer !
Elle est décidément butée, indécrottable, et incorrigible... 250 ans après Son arrivée dans l'île, Elle se conduit encore comme l'impénitente colonisatrice qu'elle était au temps de la marine à voile, des perruques poudrées et des tricornes...
En somme, malgré Sa Révolution elle a conservé Ses habitudes d'Ancien Régime !


 Nous sommes pourtant au siècle de la mondialisation, de la liberté, du numérique et des réseaux sociaux ! D'ailleurs, la meilleure des preuves que ce monde à vraiment changé, ne l'a -t-elle pas, là, maintenant devant Elle ?....
Elle retrouve en effet, face à Elle, ceux, qui il y a 40 ans étaient au fond de ses propres geôles...
Ils sont aujourd'hui, en vertu des mêmes lois qui les avaient autrefois incarcérés, démocratiquement élus, et très largement majoritaires à l'Assemblée de Corse !!!


C'est d'ailleurs vers eux que nous nous tournons, et seulement à eux que nous nous adressons pour trouver la solution de ce problème ! 
Nous faisons publiquement appel à leurs engagements,  à leur sagesse, à leur sens aigu de l'équité, pour finalement affirmer notre Légitimité face à cette Légalité orientée de l'Etat...
En définitive, afin d'élaborer un statut durable pour nos collègues paillotiers et restaurateurs, acteurs et partenaires à nos côtés du tourisme, moteur économique de cette île qui représente, n'en déplaise aux esprits chagrins, 31% du P.I.B de la Corse !".